MÉDITATION SILENCIEUSE

À propos de méditation

Beaucoup de gens croient que méditer c’est essayer d’arrêter de penser en observant la respiration. Alors on essaie, avec plus ou moins de succès, et après quelques semaines on arrête parce qu’on se rend bien compte que cela demande beaucoup d’effort pour peu de résultats. 

Pourtant, la concentration sur la respiration est une technique d’entraînement (Samatha) qui prépare à la méditation vipassana. Ce n’est donc pas le cœur de la pratique. Si vous pensez méditer alors que vous êtes bloqué à la phase de préparation, il n’est pas étonnant qu’à un moment donné vous ayez l’impression que cela ne fonctionne pas…

Même principe pour la pleine conscience (Mindfulness). C’est important d’être conscient, mais de quoi ? Que faites-vous avec cette pleine conscience ? Si vous vous contentez d’être pleinement conscient de ce qui se passe pendant votre journée et de sentir l’eau qui coule sur votre peau quand vous prenez une douche vous allez faire cela toute votre vie…

 

Une pratique de méditation qui se limite à un moyen de se calmer finit par conduire à une impression désagréable de tourner en rond. On se demande alors pourquoi nous n’arrivons pas à être heureux malgré tout ce que l’on met en place pour y parvenir. La raison est simple : au-delà de la réalité de ce que nous vivons, c’est principalement notre résistance à ce qui se passe qui crée de la souffrance.

Après avoir étudié et pratiqué les principaux types de méditations pendant plus de 15 ans, j’en ai extrait l’essence et synthétisé les pratiques de base sous la forme de techniques simples et applicables dans la vie de tous les jours. 

Pourquoi des techniques ?

Une chose devient vite évidente pour celui ou celle qui tente de s’asseoir en silence : il ne suffit pas de simplement s’asseoir et attendre. Gérer les pensées, les émotions ou les sensations qui se présentent n’est pas évident. Les nier ou les rejeter ne fait qu’empirer les choses. 

Les sentir ? Oui, mais comment ? Vous pouvez sentir que vous êtes triste toute votre vie sans jamais avoir l’impression d’avancer. Ne rien en faire ? OK, mais avez-vous réellement ce choix ? Si vous essayez de ne rien faire, vous créez juste de la résistance et une force à ne pas réagir qui n’est pas juste.

C’est pourquoi des techniques existent et permettent de gérer ce qui se passe pendant que l’on médite. Avec le temps, les techniques s’effacent. Mais elles sont souvent nécessaires pour débuter.

Qui peut méditer?

La méditation est accessible à tout le monde. Le désir de se sentir mieux, de prendre du recul ou de comprendre le sens de sa vie n’est pas dépendant du sexe, de l’âge ou de la religion d’une personne. On peut pratiquer assis sur un coussin au sol, sur un petit banc ou sur une chaise. Avec un peu d’entraînement, on pratique de manière automatique, dans toutes les situations de la vie courante. La seule condition pour apprendre à méditer est donc de simplement être motivé à faire l’effort de s’asseoir en silence.

Il est tout de même important de préciser que  ma démarche ne se limite pas à une démarche de bien-être. Elle est avant tout une démarche de libération. Si le silence vous dérange et que vous êtes uniquement intéressé par des méditations guidées alors vous n’êtes probablement pas au bon endroit.

Qu’est-ce que j’entends par « démarche de méditation » ?

Ce que j’entends par « démarche de méditation », c’est employer les outils disponibles pour non seulement retrouver notre état naturel mais également pour pouvoir transférer dans la vie de tous les jours ce qui se passe pendant les séances en silence. Nous sommes initialement sans peurs, sans angoisses, sans doutes, sans besoin exacerbé de sécurité ou de reconnaissance et sans aucune peur de mourir. Cet état n’est pas quelque chose que l’on trouve, c’est quelque chose qui apparaît quand on retire les couches de protections qui nous empêchaient de le voir.

Plusieurs techniques existent pour enlever ces couches :

  • La concentration a pour but de se redonner la maîtrise du mental, pas dans le sens d’en devenir le maître, mais dans celui de ne plus en être l’esclave.
  • L’observation simple permet de développer l’équanimité (=non-jugement). Cette étape est un entraînement à développer une capacité à constater les événements plutôt qu’à les juger.
  • L’équanimité est l’idée de rester neutre par rapport aux événement, sans essayer de les rejeter ou de les figer.
  • L’observation pénétrante permet de comprendre la réalité des phénomènes, au-delà des interprétations mentales.
  • La vision directe, c’est lâcher les étiquettes. Que voit-on, qu’entend-on, que sent-on quand on arrête d’ajouter quelque chose à ce qui est perçu ?
  • Se tourner vers l’observateur. Quand l’observation est évidente et que ce qui est perçu a pris tout son sens, il reste à s’intéresser à celui ou celle qui perçoit.
  • Se détendre en Soi. Quand l’évidence de ce qui est perçu et de ce qui perçoit apparaît, les techniques s’effacent doucement. Il n’y a alors plus que ce qui est.

Retrouvez cette démarche en ligne dans le programme SÉRÉNITÉ :

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