QUAND LA FEMME SE LIBÈRE

L’idée du prince charmant qui emmène la princesse est encore présente dans beaucoup de films. Il l’emmène sur son grand cheval blanc, ils se marient et ils vivent heureux sans jamais se disputer jusqu’à la fin de leurs jours. C’est beau, mais c’est faux. Parce que quand le mot « FIN » apparaît sur l’écran, c’est en fait le début de la vraie histoire. Celle où la princesse se rend vite compte que le prince n’est pas aussi parfait qu’elle le pensait et qu’il ne l’emmène finalement pas là où elle l’avait prévu…

Du point de vue de l’homme, il sauve la princesse en lui donnant un baiser, et c’est magnifique, avant de se rendre compte que la princesse a aussi un cerveau et pense. Que quand il veut l’emmener à droite sur son beau cheval blanc, elle veut aller à gauche. Que quand il veut regarder un match de football à côté de son cheval dans l’écurie, elle veut l’avoir près d’elle dans le salon après avoir passé l’aspirateur.

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Ce modèle est en train de changer et c’est tant mieux. Si Blanche-NeigeCendrillon ou La Belle au bois dormant enseignaient aux enfants qu’une femme se tait et suit l’homme, la petite fille moderne grandit avec d’autres valeurs. Elle est délivrée du prince charmant. Pocahontas termine le film célibataire. Dans Mulan, la jeune fille est un garçon manqué partant à la guerre et sauvant l’Empire. Dans Rebelle, une adolescente veut être libre, est la meilleure au tir à l’arc (meilleure que les garçons) et refuse catégoriquement toute idée de mariage. Dans La reine des neiges, l’héroïne n’a ni prétendant ni envie de prétendant. La question du mariage ne se pose même pas. Dans Hunger Games ou Divergente, c’est même elle qui prend le pouvoir et inverse les rôles. Et savez-vous qui est le dernier Jedi de la saga Star Wars ? Une femme !

Une nouvelle fois, ce sont donc les enfants, abreuvés de ces nouvelles héroïnes, qui vont faire évoluer le monde et enseigner à leur maman que l’on peut être heureuse sans se faire emmener sur un cheval blanc. Que l’on peut vivre sa vie et s’épanouir sans devoir trouver « quelqu’un » pour combler ce vide qui ne demande qu’à être rempli par soi-même.

Est-ce pour autant que tout est rose ? Non, bien sûr. La femme se défait du pouvoir de l’homme, mais cette liberté a un prix. Se retrouver seule implique d’aller chercher en soi des ressources qui étaient restées cachées. Avec la peur de faire face au danger seule apparaît la peur de faire face à sa propre fragilité.

Ce n’est pas pour cela que la femme doit devenir forte comme un homme. Au contraire, le message est peut-être que l’on peut vivre sans avoir à être fort. Que les décisions justes ne sont pas prises avec les poings mais avec le cœur. Et quand la femme aura trouvé sa véritable place dans ce monde, alors à nouveau elle servira d’exemple aux hommes qui pourront à leur tour lâcher leurs armes.


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