POURQUOI JE N’ARRIVE PAS À CHANGER ?

Il existe quantité de facteurs qui peuvent nous empêcher de changer. Des situations, des gens, parfois des éléments pas du tout sous notre contrôle. C’est ce qui se passe, maintenant. Mais dans énormément de situations, ce qui nous empêche d’avancer c’est nous. Nous refusons d’avancer (inconsciemment) alors que cela se ferait tout seul si nous arrêtions de bloquer le processus.

Ce n’est pas pour autant qu’il faut forcer le passage, parce qu’il y a peut-être de bonnes raisons que vous n’avanciez pas (ce n’est pas juste pour vous… ou pour quelqu’un d’autre, pas maintenant, pas aussi vite, vous n’êtes pas prêts…)

Quand c’est juste

Si ce que nous cherchons à faire est juste, pourquoi refuse-ton d’avancer ? Il n’y a que deux raisons, uniquement et seulement deux raisons, qui sont basées sur le fonctionnement de base de notre cerveau. Notre cerveau fait des choix, inconsciemment et automatiquement, et ces choix sont TOUJOURS les MEILLEURS choix possibles pour nous dans l’instant.

Cette solution est TOUJOURS une recherche de plus de bien-être ou de moins de souffrance. Si nous n’arrivons pas à changer, c’est tout simplement parce que notre perception (inconsciente) est que notre état actuel est mieux que notre état désiré. Alors voici quelques exercices pour mettre un peu de conscience dans la machine et démonter cela.

Êtes-vous carotte ou bâton ?

Si je vous demande pourquoi vous tenez votre volant quand vous roulez en voiture, vous répondez que c’est pour rester sur la route… ou que c’est pour ne pas sortir de la route ? Il y a des gens qui sont attirés par le positif (rester sur la route) et d’autres qui fuient le négatif (ne pas sortir de la route). Il y a des gens qui étudient pour réussir, d’autres pour ne pas rater. Certains partent en vacances pour aller chercher le soleil (Je veux du soleil !), d’autres pour fuir la pluie (J’en ai mare de cette pluie !).

Nous fonctionnons tous de cette manière, avec des pourcentages qui peuvent varier.

Si vous fonctionnez à la carotte, et que vous ne changez pas, augmentez la taille de la carotte ! Si vous fonctionnez au bâton, frappez plus fort ! L’idéal étant de travailler sur les deux aspects. Donnez-vous envie d’avancer en positivant un maximum votre but, mais aussi en rendant votre situation actuelle insupportable. Il n’y a rien de pire que cette foutue zone de confort pour nous empêcher d’avancer.

Si vous êtes dans cette zone et que vous êtes parfaitement bien, restez-y, évidemment. Mais pour beaucoup, cette zone est confortable mais pas du tout agréable.

Quelques questions à se poser

Si vous réalisez que, d’une manière ou d’une autre, c’est vous qui refusez d’avancer, commencez par vous demander honnêtement ce qui va se passer si vous y arrivez. Imaginez-vous dans la situation et constatez les effets que cela aura sur vous et votre vie. Vous pourriez être surpris de trouver quelques éléments qui vous aideront à comprendre les raisons profondes de votre refus :

Que va-t-il se passer si j’y arrive ?

Cette question peut être inversée : « Qu’est-ce que je vais perdre si j’y arrive ? » Elle a pour but de prendre conscience d’éventuels conséquences négatives liées au fait d’atteindre l’objectif. Lors d’un séminaire que j’ai suivi pendant une période de grands changements personnels vers l’âge de 32 ans, l’animateur me demanda d’imaginer que j’avais une baguette magique, que tout était possible, que j’avais tous les pouvoirs et que j’étais totalement libre de faire absolument n’importe quoi. Puis il me demanda ce que je ressentais en étant comme cela. Je lui répondis : « De la peur ! »

Quand vous avez grandi avec l’idée que rien n’était possible, l’idée d’être totalement libre peut faire plus peur qu’autre chose. Imaginez-vous dans la situation, ou posez-vous simplement la question suivante :

Comment je vais me sentir si j’y arrive ?

Parfois, on veut y arriver, et on sait que l’on se sentira bien en y arrivant, mais on veut aussi rester comme on est. Pourquoi ? Parce que c’est tellement plus confortable de rester comme ça… C’est plus facile, on connait, on maîtrise, on s’occupe de moi, sont autant de raisons qui font que l’on préfère échouer que réussir. Posez-vous alors cette question :

Quel intérêt j’ai à ne pas y arriver ?

Cette question peut aussi avoir des variantes comme : « Qu’est-ce que cela m’apporte de rester comme ça ? » ou « Qu’est-ce que j’aime dans le fait de rester comme je suis ? » Elle a pour but de prendre conscience d’éventuels avantages à ne surtout pas changer. Une réponse courante à cette question est que les gens continueront à me soutenir, je pourrai continuer à me plaindre, ou bien je pourrai continuer à me battre pour y arriver. Nous nous battons parfois depuis tellement longtemps « pour y arriver » que nous pouvons avoir l’impression que le jour où nous y arriverons nous n’aurons plus rien à faire…

Dans l’idée de la carotte et du bâton, et surtout de la fameuse zone de confort, vous pouvez aussi augmenter la taille du bâton en prenant conscience d’un avenir négatif  :

Comment vais-je me sentir dans 6 mois, 1 an ou 5 ans si je ne change pas ?

La majorité des gens qui sont sur leur lit de mort ont des regrets. « J’aurais dû faire ceci… ou cela… » « Si seulement j’avais osé… » Si vous ne le faites pas maintenant, quand le ferez-vous ? J’ai souvent dérangé des personnes incapables de quitter un emploi destructeur en leur posant cette question dérangeante : « Combien de temps vas-tu tenir si tu ne changes pas ?« 

Si en vous posant ces quelques questions vous réalisez que vous êtes attaché (consciemment ou inconsciemment) à des personnes ou des événements du passé, il est temps de couper ces liens. Comment ? Comme ça : Comment couper les liens toxiques

Mais, en fait, quel est le problème ?

Vous n’avancez pas, bon, d’accord, et alors ? Qui a dit que vous deviez avancer ? La société ? La télévision ? Vos parents ? Votre ego ? Qui ? Cherchez celui ou celle qui vous met de la pression. C’est peut-être vous-même… Alors la question suivante peut être intéressante :

Pourquoi ça me dérange de ne pas y arriver ?

Posez-vous ensuite cette question : Qui souffre ? Vous allez vous rendre compte que soit vous vous faites du mal vous-même, ce qui n’est pas très judicieux, soit c’est quelqu’un d’autre. Si c’est vous, demandez-vous quel intérêt vous avez à vous faire du mal et surtout est-ce que vous avez envie de continuer à le faire. Si c’est quelqu’un d’extérieur, demandez-vous s’il est normal que vous souffriez à cause de quelqu’un d’autre ou de règles d’une société stupide qui engendre le plus haut taux de dépression dans les pays les plus aisés.

Le rôle de victime

On pourrait croire que le rôle de victime n’est pas intéressant. Et pourtant… Être une victime a souvent deux gros avantages. On peut bénéficier des deux ou d’un seul :

  • Il permet de ne pas passer à l’action (Je voudrais bien mais c’est à cause de… que je ne peux pas), et donc de ne pas risquer de se tromper. Soit parce que se tromper n’est pas autorisé, soit parce que je me suis déjà trompé et que j’en ai trop souffert.
  • Notre société sépare les gens an deux catégories : les gentils et les méchants. Et si vous observez l’histoire, vous remarquerez que depuis la nuit des temps les gentils sont toujours victimes des méchants. Ëtre une victime permet donc de se classer (inconsciemment) dans la bonne catégorie, celle qui va aller au Paradis.

La voie dite « spirituelle »

Si vous êtes sur ce qu’on appelle une voie « spirituelle », en recherche de qui vous êtes vraiment, voici ce que j’ai mis longtemps à comprendre : si vous ne changez pas, c’est soit parce que vous préférez (inconsciemment) rester comme vous êtes, soit parce que vous avez peur (inconsciemment) de ce que vous pourriez devenir en changeant et qui exigerait un lâcher-prise total.

Si vous avez besoin d’aide parce que vous n’arrivez pas à clarifier une situation dans laquelle vous vous êtes noyé, contactez-moi et on en parle ensemble : Demander une séance individuelle.

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